Un petit aperçu de la beauté qui nous entoure

Un petit aperçu de la beauté qui nous entoure

Le vélodrome de COSTEBELLE à HYERES

5 aout 2009

 

 

Quand on aime on a toujours 20 ans. C'est l'âge de ce vélodrome de Costebelle. Un vélodrome né de la passion conjuguée de Lucien Aimar, vainqueur du Tour de France 1966, et de Francis Garnier, l'ancien directeur du vélodrome.

Il fallait, en effet, avoir la foi du charbonnier pour oser imaginer créer, ou plutôt recréer un vélodrome dans cette cité des palmiers. Le Veld'hiv était passé de mode et Daniel Morelon n'était plus là pour dominer le monde de la vitesse et faire retentir tant de fois la Marseillaise lors des grands rendez-vous mondiaux.

Le premier talent de Lucien Aimar et de Francis Garnier a été de convaincre les élus. Gaston Biancotto était alors encore maire de la ville et Léopold Ritondale prêt à poursuivre et à lancer le chantier. Restait le financement. Et force est de constater que sans Maurice Arreckx, alors président du conseil général, il n'est pas certain que le tour de table aurait été bouclé. Il le fut.

Et le vélodrome vit le jour.

Parti « en soldat »

Du beau travail avec une piste en doussié, un bois du Cameroun, et un Francis Garnier qui n'en finissait jamais de se battre pour que ce vélodrome soit bientôt le rendez-vous des étapes de coupe du monde, puis le site quasiment institutionnel des championnats de France.

Un Francis Garnier qui s'est battu jusqu'au bout, luttant à la fois contre l'implacable maladie et pour la mise en place d'une couverture. Il n'a malheureusement pas eu la force de tenir jusqu'à l'aboutissement de son projet de toit. Il est parti sans se plaindre « en soldat » comme il disait.

Restait à lui donner un successeur. Qui d'autre que Daniel Morelon pouvait symboliser cet amour de la piste, cette expérience et ce talent inégalé.

L'hommage de l'élite

Dans l'imaginaire des sportifs, Daniel Morelon tient en effet une place à part. Trois fois champion olympique, huit fois champion du monde, sa lutte avec Trentin a passionné pendant des années le monde de la piste. Et puis, en 1990, l'héritier de Gérardin a pris en main le pôle national hyérois et le cyclisme sur piste français a vécu une période exceptionnellement faste. Les grands champions peuvent aussi faire de grands et inoubliables entraîneurs.

Le 24 juillet, il a fêté ses 65 ans et il va quitter ses fonctions de patron du vélodrome ce week-end, sur ce dernier coup de chapeau au monde de la piste. Pour la circonstance, l'actuel gratin mondial de la piste sera présent samedi à Costebelle comme pour saluer le Maître, celui qui reste le sportif français le plus titré.

C'est dommage, ils allaient bien ensemble ce vélodrome et le champion.